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10 juillet 2014

 

Ha ha, une histoire belge ! Ne te trompe pas, le Gédéon n’est pas du genre à se jeter dans la nasse et à suivre le troupeau. Donc à se moquer des Belges juste parce-qu’ils sont Belges et qu’il est français, donc jaloux et frustré. Non. Pas de ça chez lui. Biyanvrac aime les Belges, l’a déjà dit et montré.

 

Et là, tu le sens venir, le voici, le voilà, crac, tadaaaaa, il arrive, toc-toc : « mais ».

Mais, donc. Ornicar aussi…

 

Mais, faut admettre que, parfois, les Belges ont le chic pour donner le fouet, tout ça. Si, par exemple, ici, par exemple :

Depuis hier, les Belges ont une règlementation paramoteur. Le Gédéon a vu sur le Facedebouc du magazine qui le publie que « les paramotoristes belges ont leurs règles ». Bon, il est jaloux, il aurait aimé la trouver tout seul, celle-ci. Si, que tu vas voir qu’on leur met bien profond, avec ces règles et que du coup tu vas voir ce que ça va faire.

Mais bon, donc, pour commencer, on a dit, une petite histoire belge authentique, et après, non, c’est du sérieux, tu verras. En préambule au bla bla de 14 pages, voici la définition du paramoteur au Royaume de Belgique, que tu vas halluciner, y’a quand-même bien une trentaine de personnes, à la louche, qu’a du relire le texte avant sa parution !

 

« Paramoteur : un aéronef léger « foot-launched » de type monoplace ou biplace qui se compose d'un parapente souple et d'un système de propulsion porté sur le dos ou monté sur une construction sur roue. »

 

Alors, oui, certes, les Belges, comme d’autres pays, n’ont pas leur langue à eux et du coup ils usent celles de leurs voisins. Et alors, pour se comprendre tout à fait sans se taper dessus, ils font en anglais. Why not? Waillenote, mais encore faudrait-il, pour cela, comprendre ce qu’on dit. « Foot-launched », ça signifie en français « décollage et atterrissage à pieds ». Donc, pour la Belgique, le paramoteur est un aéronef comme ça, à pieds. Sauf que dans la même phrase, on dit que c’est un truc à pied qu’on peut mettre sur des roulettes et, un peu plus bas, que le biplace peut peser jusqu’à 200 kg à vide hors carburant ; pour décoller ça à pieds, va falloir se lever tôt !

 

Fin de l’histoire belge, soyons sérieux, main’nant.

 

Bon, en gros, les règles du paramoteur sont les mêmes que pour les autres ULM, qu’on en a déjà parlé ici : visite médicale aéro, manuel d’utilisation/entretien, carnet de vol, carnet de route machine, test en vol calendaire, tout ça, comme l’avion.

Sinon ; vols exclusivement en espaces non contrôlés et hors zones à statut particulier ; vols acrobatiques interdits, donc Slalomania, out!, terrains temporaires aux exigences plus épaisses que pour les terraines permanents en France, mais c’était déjà le cas pour les autres ULM. Par exemple, un terrain temporaire, qui doit être déclaré et agréé et tout ça, bon, ne peut pas se trouver à moins de 300 m d’une habitation. Un paramoteur ne peut donc décoller que d’une parcelle libre de toute habitation, d’un diamètre de 600 m au minimum. Pour trouver ça en Belgique, à part dans les Ardennes (Alpes Belges), va falloir courir ! Et en plus, le nombre de mouvements y est limité, sans que l’on sache qui va compter…

 

Ah oui, d’ailleurs, le paramoteur, en Belgique, n’est pas rattaché à la fédé ULM, c’est la loi d’hier qui le dit, mais à la fédé paramoteur. Diviser pour mieux régner, les Belges savent faire, c’est dans leur ADN et c’est la raison pour laquelle les technocrates européens se sont installés chez eux…

 

Bon, pour faire court. C’était quoi, depuis 30 ans, le paramoteur en Belgique ? Il n’existait pas officiellement. Donc, on lui foutait la paix. Il volait sur les terrains ULM, n’était pas immatriculé, restait hors espaces réglementés, bien tranquillement, se formait selon les standards internationaux qui ont fait leurs preuves, organisait des rassemblements et des compétitions et unissait quelques centaines de pilotes, tout ça. Bon. Mais certains, comme d’hab, voulaient pouvoir se mettre des galons sur les épaulettes et surtout, qu’ils disent, s’assurer. Bon là, la solution existait, il suffisait de passer le brevet ULM paramoteur français et s’assurer en France. Ce que font la majorité des pilotes ULM francophones des autres classes d’ULM en Belgique.

Le paramoteur était donc peinard. Que là, crac, un 9 juillet, donc en départ de saison, on lui dit, paf : « tu ne voleras pas cette année ».

 

Ben non. Que pour voler cette année, il faut d’abord nommer les moniteurs transitoires qui seront habilités à délivrer le brevet. Puis passer le brevet, théorique et pratique. Puis la visite médicale. Puis faire agréer ta machine, que pour ça tu devras présenter un manuel d’utilisation, que aucun constructeur ou presque ne fournit… tout ça. T’es pas sorti des ronces…

 

Ou alors, tu es déjà pilote paramoteur dans le système français et tu restes en règle en Belgique.

 

Et alors, donc, seule solution viable qui fait qu’au final c’est le paramoteur français et la FFPlUM qui sont les grands gagnants de l’affaire : les paramotoristes belges purs et durs, donc ceux qui ne sont jamais posé la question des lois, vont devoir opter pour le moins contraignant, donc le système français. On va donc compter quelques centaines de paramotoristes et paramoteurs de plus cette année en France.

 

On leur envoie nos contribuables, ils nous renvoient leur ULMistes !

 

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