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Presse... que

1 avril 2014

 

Alors voilà, « Volez ! » a cessé de paraître. Pour dire une banalité, le Gédéon rappellerait bien que tout a un début, un milieu et une fin, mais enfin, bon, de fin, ce sont surtout les entreprises qui en ont, de fin, en ce moment et sous nos cieux. Les petites, les celles qui raquent 70% de leur chiffre d’affaires pour entretenir un Etat européen dirigé par des non-élus et qui décide unilatéralement de ce qui est bon pour lui.

 

Alors bon, voilà que ça commente, sur le fora, listes, rézosiciaux et tout ce genre de trucs qui font que les gens glandent au frais de leurs salauds de patrons qui triment pour leur sortir leurs salaires pendant que eux s’inventent une vie parallèle sur la toile. Si, si, tu peux vérifier par toi-même, tous ces machins de discussions passablement stériles sont le plus actifs aux heures de bureau… et crac. Que le week-end, pendant les vacances, pendant Pujadas, y’a plus personne, on a autre chose à faire.

 

Donc. « Oh quel dommage, quel beau journal qui disparaît, ah là là, quand-même, ma bonne dame, on va le regretter, merci Dominique pour ce que tu as fait, tout ça tout ça. » Certains tentent de grandes théories sur le pourquoi du comment, sur ce qu’il aurait fallu faire, etc. Ça, y’en a toujours, des ceux qui savent après coup ce qu’il aurait fallu faire. Quel dommage qu’ils ne se manifestent qu’après-coup, pour le coup.  

 

M’enfin, le Gédéon, lui, se pose une question. LA question. Combien, parmi ceux qui pérorent, l’achetaient régulièrement, le « Volez ! » ? La réponse est évidente, vu que pas grand monde… sans quoi, le truc aurait continué de paraître. Ou pas ? Un journal qui va mal est un journal qui n’a plus de lecteurs. Donc, plus d’annonceurs, auxquels on peut raconter des balivernes pendant un temps, mais qui finissent par comprendre certaines réalités. Biyanvrac a le cul propre, si tu veux savoir, lui achète, chaque mois, tout ce qui paraît en matière d’aéronautique de loisirs. Non pas par soutien, mais par passion et soif d’apprendre. Quand on pratique un loisir aussi technique et exigeant que l’aviation légère, lire la presse spécialisée devrait être considéré comme un devoir. Surtout si l’on observe le coût ridiculement bas par rapport à celui d’une pratique réelle et soutenue de l’aviation légère. Lire toute la presse aéro revient, en une année, à l’équivalent de 3 heures de vol, quand on sait compter. Et se tenir informé de l’actualité, des évolutions réglementaires et de leurs explications, lire des récits, des témoignages, des articles pratiques, accroît la culture, donc la sécurité.

 

Nous avons en France l’immense privilège de bénéficier d’une presse aéro pléthorique qui nous est enviée par le monde entier. Et nous la boudons. Alors, quoi, ferait-elle mal son travail ? Ou bien expliquerait-elle mal son travail ? Parmi les explications des experts anonymes d’internet, on cause de la concurrence dudit internet. Ok.

 

Le Gédéon te propose une métaphore : ton boulanger, au bas de ta rue ou au village, gagne bien sa vie grâce à toi qui lui achète son bon pain frais sorti du four à bois, pétrifié d’une farine sélectionnée avec soin et d’origine contrôlée, qui se lève à 3 heures du matin pour que tu aies ton bon croissant bien chaud bien croustillant avant de prendre ton RER.

Bien.

Maintenant, imagine que, juste à côté, s’installe une « boulangerie » qui te sert ton croissant et ton pain gratos, qui plus est livré où que tu sois et à l’heure que tu veux, immédiatement !

 

Pas besoin de sortir de la cuisine à Jupiter pour comprendre que, très rapidement, le boulanger qui te fait payer et t’oblige à te déplacer jusque dans son bouclard va très rapidement mettre la clé sous la porte !

 

Et pourtant, de clé sous la porte, point. En tous cas pas pour cette raison. Pas uniquement. Et même à la marge, seulement… 

 

Pourquoi ? Que le pain qu’on te livre direct dans ta pogne où que tu sois, gratos, il est pas le même que celui du boulanger, le pain ! Il est fait d’une farine d’autant plus douteuse qu’elle est fournie gracieusement par le minotier qui, justement et comme de par hasard, a mis sa belle pub polychrome et envahissante sur ton pain à toi que t’es en train de te péter le bide avec. Et, qui plus est, pendant que le boulanger, lui, se lève et pétrit avec soin, l’autre est roulé sous l’aisselle d’un stagiaire qui demain ira trouver à se faire exploiter dans un autre truc du même genre…

 

Alors bon, y’en a des, boulangers, qui se disent que la solution est de faire comme le voisin. Ceux-là en meurent. D’autres continuent sur leur lancée, voire améliorent encore leur bon pain frais, et s’en sortent encore mieux. 

 

Le Gédéon ne va pas te dire ici ce qui constitue une bonne presse. Il n’y a qu’à observer les ventes, qui se ressentent aisément, pour comprendre. Mais, avec sa petite expérience (le Gédéon est né dans Vol Moteur, a poursuivi dans ULM Info puis désormais dans ULMiste)…

Tiens, ULMiste, justement, cette espèce d’Arlésienne qui paraît quand il a le temps et fait chier grave avec ses retards permanents, ses dates approximatives et ses annonces parfois bidon…

 

Biyanvrac te livre un scoop, tiens, pour toi tout seul : ce mag, propriété de son propriétaire, a cessé toute relation avec son éditeur, qui du coup a été mis en liquidation, vu que c’est ULMiste qui le faisait vivre. Le proprio continue donc seul, avec une nouvelle structure, et ça va revenir vite avec de belles surprises !  

 

Volons un coup !

 

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