10 octobre 2012
Alors bon, l’esprit ULM ; « esprit ULM », guillemets ici mis par ceux qui le fustigent. Ou prétendent, ou feignent de prétendre, que cette denrée-là n’existe pas. Un peu comme Dieu : ceux qui prétendent que c’est une notion fictive ont autant de mal, sinon plus, à démontrer leur théorie que les créants. Alors pourtant que, le Gédéon te le rappelle, depuis que l’homo est sapiens et pour encore longtemps, il croit, très majoritairement. Certes pas de la même façon selon le lieu et le temps, mais, en gros et même en large, l’idée est qu’il est une force (ou plusieurs), qui nous sont supérieures et vont nous punir si on est méchants (et inversement). Voilà l’esprit du truc, qui existe bel et bien. On peut et le Gédéon ne s’en prive pas, discuter de la forme, mais le fond de l’idée est ce qu’il a rappelé.
Et alors bon, donc, cet esprit ULM, on a bien du mal à le définir. Car, avant de prétendre que ça n’existe pas, il faut bien laisser loisir à chacun d’en définir les contours, selon son lui à lui, qu’il a le droit de penser ce qu’il veut, chacun, tout autant que de penser autre chose, et chaque chacun peut en discuter librement, courtoisement, alcooliquement, rayer la mention inutile en fonction de ton kiff. Tu peux aussi te taper dessus comme font les eunuques sous pseudo sur certains fora, mais seuls les sots leur accordent crédit, aux ceux-là qui s’expriment mais n’assument pas ce qu’ils ont à dire. Quand on est sapiens, on montre son visage et on cause. Quand on se cache, on est cavernus, donc pas encore évolué. Primate, quoi. Et les ceux qui s’imaginent encore que le Gédéon est un pseudo se le mettent profond. Il est un personnage fictif, que c’est tout expliqué par son auteur sur son blog, page « qui est Gédéon ».
Il y en aussi qui causent au grand jour mais qui, pour le coup, feraient mieux de se cacher, que comme disait l’autre « à les voir ils ont l’air con, à les entendre ça confirme ». Mais enfin, on digresse, encore une fois…
L’esprit ULM, donc, Biyanvrac va tenter de te t’en donner son idée à lui, que t’en fais ce que tu veux, mais qu’il lui semble, à lui, que c’est légèrement teinté de ce bons-sens paysan que les gens intelligents et cultes lui reconnaissent.
Que du reste, c’est pas vraiment son idée à lui tout seul, mais celle qui est donnée par l’histoire, c’est-à-dire tout simplement le déroulé chronologique des faits. Au départ de l’action, le législateur a dit aux ULMistes : « amen dico vobis, vous voulez pas être de la Grande Aviation, soit, vous n’en serez point. Mais, en contrepartie, vous volerez sur des merdiers en chiffons aux performances ridicules, hors des espaces contrôlés et des aérodromes. » Voilà, ça c’est l’esprit de la loi ULM, notion « esprit de la loi », qui existe bel et bien, que s’il n’y avait que la lettre de la loi, il n’y aurait pas de juge. Exemple : la lettre de la loi est qu’il ne faut pas rouler à plus de 130 km/h sur autoroute. L’esprit de cette même loi est qu’il ne faut pas rouler trop vite, pour ta sécurité, celle des autres, des petits lapins et tout ça. Bon. Un jour, tu roules à 130. « Super Connard » est devant toi, à 128 km/h. Pour le doubler plus efficacement et pas te retrouver sur la file de gauche pendant dix bornes, tu mets un petit coup de gaz juste le temps de dépasser et te voilà à 134 km/h pendant quelques secondes. Le machin te flashe à ce moment-là, que cette saloperie est toujours là où il fallait pas, comme la panne moteur en ulme. La lettre de la loi te punit. L’esprit sain (le juge) va observer ton cas, constater que d’habitude tu te tiens bien, accepter tes expliques et te laisser rentrer chez toi peinard. Voilà, dans un monde idéal, ce que ça donne, l’esprit ou la lettre. On en est loin…
Or donc, l’esprit de la loi ULM, c’est qu’on n’est pas des avions, que ça, ça existe, c’est vachement très bien (et même très mieux que nous sous bien des aspects) et que si on veut avionner, on avionne.
Voilà que, au fil des décennies et pour des raisons que le Gédéon en a déjà causé des centaines de fois, on se retrouve avec des machins qui pèsent 472,5 kg (HT) au décollage, qui volent à 250 km/h, transpondent 7000 autant qu’ils peuvent, sont pilotés par une machine bricolée par un couillon au fond de son garage ukrainien, et que certains de leurs utilisateurs, tout contents, trouvent que bon, c’est bien gentil tout ça, mais maintenant il faudrait que ça pèse deux tonnes et qu’on ajoute des règlements.
Pourquoi pas, que dit Biyanvrac, que t’as relire son blog pour comprendre pourquoi pas.
Mais sauf que, quand des ULMistes, pour se défendre, invoquent « l’esprit ULM », ils se fondent sur quelque-chose qui existe ! Et existe encore. Et pour longtemps ! Que les ceux qui transpondent 7000 et veulent le beurre, l’argent du beurre et son cul sur la commode, sont très minoritaires et sont bien souvent des qui en viennent, justement, de cet avion. Ils en ont fait de la merde et plutôt que de réparer leurs erreurs, prétendent que nous-autres devrions nous adapter à leurs caprices autodestructeurs à eux.
A ceux-là, qui prétendent que l’esprit ULM n’existe pas, le Gédéon n’a qu’un mot à dire, en mode on se tape dessus mais sans se cacher :
« Casse-toi, riche con ! »