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2 mai 2012

 

Le Gédéon, il est comme toi, le matin, en compagnie de l’ami Ricoré, il écoute les nouvelles sur son poste à galène. Et là, ce matin, stupeur, il oit que ça cause de paramoteur ! Que des militants de Greenpeace sont allés « se poser » dans une centrale nucléaire, à Bugey, qu’ils disent. Bon, déjà, on dit « au Bugey », que le truc est installé dans la région que son blaze c’est « Le Bugey ». Enfin bon bref, c’est la centrale nucléaire du Bugey.

 

Le gars de l’ORTF précise qu’une vidéo est en ligne sur le site des ceux-là qui prétendent sauver la planète de dangers imminents depuis plus de 40 ans. Biyanvrac s’empresse donc d’aller la regarder, posément, lentement, image après image, pour bien faire le tour du steak avant d’en causer. Alors bon, on voit deux paramoteurs de marque allemande (normal, les gars en question sont Prussiens), avec de belles ailes jaunes siglées « Greenpeace », qui décollent très proprement, survolent le machin, déposent un fumigène au sommet d’un bâtiment qui abrite un réacteur, puis l’un d’eux « se pose » au milieu du site. Que ça, c’est ce qu’on dit les journaleux généralistes, mais en fait, le Gédéon voit bien que, visiblement, c’était pas tellement prévu. En réalité, le type passe dans la turbulence d’une tour, se fait un vrac anthologique et se ratatine 30 mètres plus bas, apparemment sans mal. Que pour les non initiés qui tombent ici par hasard, un paramoteur est un parapente à moteur. Le parapente en question, il est gonflé avec l’air qui est fourni par son déplacement dans la masse d’air, on voit très bien la mise en œuvre du processus au moment du décollage sur la vidéo. Quand la masse d’air est perturbée et que le parapente vient à traverser la zone mouvante, il se peut produire que le truc se « dégonfle » au moins partiellement et, forcément, ça va beaucoup moins bien marcher. Un bon pilote sait se sortir de telles situations, le plus simplement en ne faisant rien, sur les ailes modernes. Or, ici, le gars, qui est sans doute mauvaisement entraîné, fait et donc empire le truc, d’où sa lamentable et imprévue chute.

 

Le fumigène y déposé est censé, selon le site d’eux, représenter une bombe que le dispositif aurait pu poser là, dans le but de faire beaucoup de mal pour asseoir les revendications diverses de nos terroristes. Lesquels ne sont, rappelons-le et contrairement à ce qu’on nous dit, qu’à moins de 1% des barbus, en Europe, selon les données de Europol que t’as qu’à chercher toi-même sur ton internet. On constate d’ailleurs que les fous d’Allah représentent, statistiquement, autant d’attaques terroristes à travers l’Europe ces dernières années que divers courants de défenseurs de la nature et du monde animal ! Mais, encore une fois, le Gédéon digresse et te prie d’entendre qu’il ne s’en excuse pas.

 

Et merci.

 

Donc, alors, posons le truc : ces Allemands-là, qui ne rechignent sans doute pas à éclairer leurs pénates au nucléaire, s’en viennent chez nous essayer de démontrer que les systèmes de sécurité défaillent, vu qu’on peut survoler une centrale nucléaire française avec un chiffon volant et y déposer un fumigène symbolisant une bombe. Donc et conséquemment, le nucléaire représente une menace réelle pour le bien-être des gens, vu qu’il est mal protégé… Que pour poser le cadre, il convient de rappeler que depuis qu’on nous laisse croire, en France, que de dangereux barbus (exclusivement) en veulent à notre tranquillité, il est interdit aux pilotes, le Gédéon y compris, de s’approcher à moins de 5 kilomètres des sites sensibles de ce type, plus ou moins selon la configuration des lieux. Et ceux-là qui, par erreur ou distraction dans tous les cas, ont enfreint cette règle, se souviennent du voyage, eux qui se sont vus retirer leurs licences de voleurs pour de longs mois, en plus d’amendes absurdes. Dans le meilleur des cas, que le 8 septembre 2008 un ULM trois-axes CT a carrément été plus ou moins descendu par un Mirage pour avoir prétendument écorné une dite zone !

Passons sur l’absurdité de la démarche des verts pisseurs et son inconséquence, que tout le monde a bien compris que qui veut jeter une bombe sur une centrale nucléaire y arrivera fort bien, même, voire surtout, sans faire appel à un bruyant, léger et dépourvu de charge utile paramoteur. Que d’ailleurs, les ceux-là qui se disent écolos devraient s’interroger sur l’image qu’ils véhiculent en volant sur des engins qui sont assumés comme très polluants et peu amis d’un monde meilleur, comme Biyanvrac l’a déjà largement démontré ici. Qu’un vrai écolo jetterait sa bombinette à l’aide d’une catapulte, par exemple, qui offre l’avantage supplémentaire de n’être pas interdite à proximité du site en question. 

 

Puis, aussitôt la vidéo vue et étudiée, le Gédéon s’en va se promener dans les commentaires. Bien sûr, on y trouve en majorité des lavés du cerveau qui félicitent Paixverte pour son action. Puis, aussi, des qu’on s’imagine qu’ils volent, qui se lamentent de cet acte, qui va forcément, selon les eux, impacter leur paisible pratique du dimanche en entraînant encore des alourdissements réglementaires. La presse spécialisée, la celle qui cause en ligne, condamne tout autant en reprenant la même litanie. Même la fédéplume, que le Gédéon commentera pas plus pour qu’on arrête de lui dire qu’il s’acharne sur la, condamne et excuse des exiges.

 

Alors que lui, le Gédéon, il exulte de joie !  Ce qui s’est passé ce matin au Bugey est, à son sens, très positif, si on sait lire les faits autrement qu’à travers le prisme passablement parano du pilote du dimanche.

 

En effet et tout d’abord, des dizaines de millions de gens ont vu tourner en boucle des images de paramoteur sur toutes les chaînes de TV et tous les sites d’actualités en ligne et ça faisait bien longtemps que ça n’était pas arrivé. Or, on sait tous que ça apportera forcément du positif, que y’aura forcément une poignée de types ici et là (voire mêmes des typesses), qui vont chercher sur leur internet et trouver l’école la plus proche pour, eux aussi, aller en jouer de ce truc cool qu’ils ont vu comment ça décolle (mais comment ça doit pas poser).

Ensuite et surtout, on a la démonstration, grâce aux greenpisseux teutons, que l’ULM ne représente aucun danger pour une centrale nucléaire et que, par conséquent, les zones d’exclusion qui s’y rapportent ne doivent plus le concerner !

 

En effet, en ce matin du 2 mai 2012, un ULM de classe paramoteur s’est crashé sur une centrale nucléaire sans entraîner le moindre dégât. Et là, le Gédéon s’en ouvre une, tiens, pour célébrer !

 

…et noyer ses illusions…

 

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