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12 janvier 2010


Le Gédéon a lu l’édito d’un magazine ULM sur Internet qui devrait s’appeler « ULM trois-axes et divers mag », puisqu’il ne cause que de trois-axes et pas mal d’autres choses qui n’ont rien à voir.

Enfin bon, le celui qui propose ça et qui n’est pas totalement ignorant de son sujet, disserte en décembre sur l’arrivée des pilotes avion qui viennent à l’ULM et que d’après lui ce sujet doit être vachement important, qu’il le publie sur un fond rouge du meilleur effet. Et faisons honneur à ceux qui sauront interpréter cette gédéonesque pub gratos. 

 

Alors bon, les pilotes avion, Biyanvrac en a déjà dit ce qu’il en pense, ici.

 

S’il revient ici, c’est précisément parce que l’édito en question passe en revue les « avantages » survendus de l’ULM qui entretiennent l’illusion auprès d’une part des pilotes avion qui viennent à l’ULM et sont bien vite déçus. Allons-y donc pour la contestation, sans quoi, à la lecture du billet objet de la présente, encore plus d’avionneux vont se planter en croyant ce qu’on leur raconte :

Commençons par le premier paragraphe, tiens, puisqu’il commence en invoquant la logique.

 

Comme Biyanvrac l’a déjà dit dans la chronique susmentionnée, l’ULM trois-axes est la possession historique de pilotes avions et il y a toujours eu des interconnexions. Il ne s’agit donc pas d’une découverte soudaine, contrairement à ce que le papier semble suggérer.

Mais, juste pour rire : « plus faciles à piloter ». Le Gédéon, qui a un passé, se demande si le gars qui dit ça a jamais pris les commandes d’un « avion ». La plupart des avions d’aéroclub, aujourd’hui, se conduisent comme une automobile plus qu’ils ne se pilotent comme un ULM trois-axes.

« Plus faciles à exploiter au plan comptable ». Alors là, Biyanvrac, il ne voit pas tellement bien de quoi on cause. En quoi l’exploitation et l’entretien d’un ULM seraient-ils comptablement plus faciles pour un ULM que pour un avion ou tout autre véhicule au service d’une association ou d’une entreprise ? Il faudra toujours un plan d’amortissement, un compte d’exploitation et tout le tremblement…

« Le coût de l'heure de vol (15 à 60% moindre) ». Biyanvrac a produit ici une brillante démonstration de ce que les choses ne sont pas aussi simples.

« La simplicité administrative (aucun document à remplir avant ou après les vols) ». Voilà du raccourci tranchant ! Les ULM ne sont dispensés d’aucune éventuelle démarche concernant la circulation aérienne et par ailleurs, depuis 98 et l’obligation d’entretien, le carnet de route tenu à jour est de facto devenu obligatoire.

« La possibilité d'acquérir son propre aéronef ». Là encore, ça n’a pas tellement de sens. Il est possible d’acquérir un avion. S’il faut comprendre ici que l’on cause du prix, faut causer jusqu’au bout. En neuf, en effet la plupart des ULM sont moins chers que la plupart des avions, mais quand on dit « la possibilité de », on cause de pouvoir d’achat. Or, en ces termes, un avion coûte bien souvent moins cher qu’un ULM à performances égales, à l’achat, puisque le postulat limite à l’acquisition le poste pécuniaire.

 

« Pas d'entretien calendaire imposé ». Alors là, le Gédéon trouve que ça dépasse les bornes. Depuis 98, l’entretien calendaire publié par le constructeur est imposé et ceux qui font semblant d’encore l’ignorer devraient bien vite songer à leur degré de responsabilité. Ne pas faire son entretien est une chose. Affirmer que c’est parce que ce n’est pas obligatoire en est une autre et s’agissant d’un medium qui se veut officiel et non pas une simple farce comme le Gédéonesque blog, et qui ambitionne de faire promotion de l’ULM, on prend ici une responsabilité grave, que dit le Gédéon, qui sait que les ennemis sont parfois aussi à l’intérieur…

« raison médicale (non renouvellement de la visite médicale d'aptitude). » Là, le Gédéon s’incline. Ce pourrait en effet être une des causes de la supposée arrivée massive des pilotes avions vers l’ULM. Sauf que si on observe les chiffres, l’immense majorité des ceux-là qui « viennent à l’ULM » et qui pour beaucoup y sont donc depuis longtemps, ils continuent d’entretenir leur licence avion à jour, donc leur visa médical. Que ça serait plus intéressant d’enquêter de ce côté-là, que ça dirait peut-être que les ceux-là y viennent pour le plaisir, par exemple, et non pas juste pour nous bouffer la bonne soupe comme dit le papier, discours aux relents douteux.

« Aucun de ces facteurs n'est particulièrement visé, d'ailleurs aucun n'est prépondérant. En revanche tous concourent à une possible dérive de la culture ULM et à un potentiel accroissement des risques. » Au vu de l’incontestable et brillante démonstration du Biyanvrac, la culture ULM, encore faut-il la posséder avant de vouloir s’en prévaloir pour la défendre…

 

On pourrait s’arrêter là et reprendre une activité normale. Mais poursuivons tout de même :

« Les atterrissages en campagne ne sont pas inscrits au programme d'un pilote avion ». A moins d’un changement fort récent, l’atterrissage en campagne n’est pas plus au programme d’un pilote d’ULM. Puisque l’atterrissage en campagne, fort réglementé, ne peut pas s’effectuer en apprentissage…ni en avion, ni en ULM.

Globalement, au cours de ce papier que le Biyanvrac a moult fois lu avant d’en causer, l’auteur donne de l’ULM une image fort peu réjouissante, les ulmistes étant selon lui des « ''bricolos'' accrochés à des chiffons » et autres tares sus-citées. En gros, c’est l’auto sans permis par rapport à la vraie, la grande. Sauf que, comme a dit Biyanvrac, c’est bien loin d’être aussi simpliste, mais passons. En tout état de fait, la migration supposée massive des pilotes avions vers l’ULM constituerait une menace contre laquelle il faudrait lutter : « deux solutions semblent pouvoir contenir le risque statistique : faire régresser les ULM ou limiter la migration ». Pourquoi un tel esprit d’exclusion, que se demande le Gédéon, lui qui aime tout ce qui vole et se trouve donc fort peiné que l’on prône ainsi la division et l’opposition plutôt que l’harmonie ? Pourquoi ne pas rappeler plutôt aux pilotes avions ce qu’est vraiment l’ULM, plutôt que de leur resservir des clichés foireux passablement fantaisistes (absence d’entretien, avion sans permis etc.). Donc, limiter la migration, aucune raison valable. En revanche sur la régression de l’ULM, pourquoi pas, que se dit le Gédéon, mais alors, voyons voir la suite…

 

Un dernier exemple : ce mag cause de cohésion entre les classes d’ULM, qui ferait sa force, prenant en exemple les « paramoteuristes » (sic). Outre que l’usage a décidé que l’on dit « paramotoristes », c’est bien mal connaître l’ULM que de lui coller un tel esprit de famille. Il est avéré que l’immense majorité des pilotes de paramoteur ne se reconnaissent pas tellement dans l’ULM et encore moins dans une fédé qui les néglige, selon les eux. Ils se font dans leur coin leurs rassemblements, leurs terrains rien que pour eux, leurs magazines… et d’ici à ce que l’on puisse en dire autant d’autres classes, il se passera peu de temps. Dès 98 et l’arrêté qui a marqué le début de la fin de l’ULM, le pendulaire lui-même, via beaucoup de constructeurs de, a essayé de s’exclure de la « grande famille ». Et nul doute, selon le Gédéon qui ne regarde l’avenir qu’à la lumière du passé, qu’à la prochaine échéance ils ne se louperont pas… et tant mieux pour eux.

 

Parce que la seule vraie menace qui pèse sur l’ULM, selon Biyanvrac qui ne découvre pas l’eau froide, est qu’une certaine catégorie d’ULM, encore minoritaire, veut ressembler à l’avion. Cette classe-là dont ULMag cause exclusivement. Cette classe d’ULM qui, créée par des pilotes avion surfant sur la vague naissante du pendulaire et déjà vieille de l’autogire, ne fait depuis son apparition et surtout ses dérives qui ont dès le départ trahi ses intentions, qu’entraîner les autres dans sa lente et inexorable chute, qui en effet l’amènera au ELA, ce qui réjouit ULMag qui au moins ne cache pas son jeu. La menace, si elle existe vraiment, vient donc de l’intérieur. Car si l’ULM, comme Biyanvrac le dit souvent, c’est la façon de s’en servir plus que le look de la machine, il est des looks qui trahissent des intentions… depuis toujours, c’est l’habit qui fait le moine.

 

Les pilotes avion, qui, nombreux, se mettent à l’autogire, au pendulaire, au trois-axes sans complexe ou au paramoteur, ne sont pas atteints des tares que ULMag prête à ceux qui viennent au trois-axes pour simplement faire de l’avion sans permis, puisque l’on persiste à leur dire que c’est ce que c’est, en traitant le seul ULM de base qui ait l’honneur de ce magazine de machin « désopilant » pour « faire de tours de manège ». Un truc pas sérieux, quoi... qui n’incite pas tellement à la régression proposée comme remède aux maux ulmiques…

 

Le Gédéon, qui observe, voit bien que la plupart des « avionneux » qui viennent à l’ULM s’y mettent pour le plaisir, pour la simplicité, pour la joie, et s’adaptent aux nouvelles conditions, plus exigeantes, qui leur sont posées. Les autres, ceux qui s’y mettraient pour jouir d’une soi-disant absence de réglementation et de sérieux, s’éliminent tous seuls et ne sont donc pas une menace, ni à court ni à long terme. Voilà 30 ans que ça se passe comme ça...

 

Petite précision : si le Gédéon s’exprime ici au sujet de ULMag plutôt que s’adresser directement au support, c’est que la seule fois où l’a fait, ses propos ont été publiés dans la rubrique courrier, déformés, amputés, et signés d’un certain « Jean-Pierre Camarade »… le journaliste, répondant aux protestations, se justifiant de ce que c’est là une pratique courante… chez Biyanvrac, il n’y a aucune censure dans les commentaires et le Gédéon ne répond pas, sauf exception unique à ce jour. Non pas par impolitesse, mais pour ne pas avoir le dernier mot…

 

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