Editorial ULMiste n°19
Article paru dans ULMiste n°19, mars 2015
Il faut souvent des événements tragiques pour que la France se souvienne de ce qu'elle est : un pays insoumis ! Non pas qu'elle l'oublie, (nous sommes toujours champions du monde de la grève et des manifs), mais il semble que, parfois, elle sache feindre la résignation.
Ce n'est donc pas un hasard si nous avons ici la réglementation ULM la plus libérale au monde ! Et que nous la défendons becs et ongles, que ce soient nos représentants ou la base. D'ailleurs, l'un ou l'autre et pas toujours les deux en même temps. Quand nos représentants fédéraux ne font rien, la base reprend et quand nos délégués travaillent, les pilotes se résignent. Car il s'agit, ici aussi, de résister à des dictats venus d'ailleurs, de systèmes de pensée et d'organisation dont nous ne voulons pas. L'ULM a su montrer qu'il fonctionne très bien sans certification, sans contrôle médical, dans un système autoresponsable. Non pas que tout soit à rejeter dans l'aviation classique et que l'ULM ne soit que "réactionnaire", mais nous avons su montrer que notre système fonctionne et nous devons aux fondateurs comme à nos héritiers de le maintenir. Nous ne doutons pas que le jour où nous serons sérieusement attaqués nous saurons montrer les dents comme nous l'avons fait par le passé en menaçant par exemple de bloquer un aéroport. Mais nous sommes actuellement dans une forme de résignation, du moins à la base, qui nous nuit. La multiplication des espaces contrôlés, par exemple, n'est possible que parce-que nous nous sommes résignés à utiliser la radio et le transpondeur, quand nos voisin européens, du moins au sud, s'y refusent et volent donc dans des espaces beaucoup plus libres ! N'oublions pas qui nous sommes et d'où nous venons. Ne l'oublions pas trop tard !
L'ULM est insoumis ou n'est pas !