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Editorial ULMiste n°2 Aviation verte

Article paru dans ULMiste n°2, août 2010

 

Aviation “verte”, la réponse par l’ULM ?

 

Écologie, développement durable, tri sélectif, écotourisme, sont autant de notions à la mode pour lesquelles ULMiste estime que l’ULM ne peut guère avoir de sympathie. Non pas pour ces notions en elles-mêmes, qui sur le principe découlent du simple bon sens, mais plutôt pour l’exploitation qui en est faite et qui constitue une menace pour nos jouets. Menace d’autant plus réelle que le “vert” est déjà dans le fruit. Il existe nombre de partisans de l’aviation électrique, par exemple, qui sont, en toute bonne foi, absolument et sincèrement convaincus de sauver la planète, alors qu’ils ne font, au mieux, que déplacer un problème (relire ULMiste n°1).

Cela pourrait être sympathique ou susciter l’indifférence s’ils ne se laissaient aller, parfois, à pointer du doigt les vilains que nous sommes, nous qui continuons de polluer abondamment avec nos moteurs au pétrole et nos bruyantes hélices (qu’ils disent).

 

Ainsi, nous nous proposons aujourd’hui dans ce numéro, de les prendre au mot et d’aller dans leur sens, pour montrer à notre tour qu’il est peut-être possible de se comporter de façon “écolo responsable”, mais avec pragmatisme et réalisme, sans se donner de faux airs ni se prendre au sérieux. Encore moins être dupes d’une idéologie dont on peine à saisir les contours et motivations.

 

Trier ses déchets alors que près de 70% d’iceux finissent dans le même incinérateur (région parisienne et majorité des grandes villes françaises), aller voter écolo en prenant sa voiture ou son vélo chinois, fort bien ! Peut-être pire encore, donner dans l’écotourisme pour aller filmer les aborigènes en cage ou défoncer les oasis marocaines et les menhirs de Carnac à coups de godasses en pétrole “écoparticipantes” achetées dans des boutiques qui diffusent des cuicuis d’oiseaux synthétiques, admettons. Il est possible de montrer un poil de plus de cohérence et en cela, l’ULM n’a pas à rougir, ni aujourd’hui, ni, encore moins, dans un avenir proche, si nous ne nous trompons pas de voie. Et que nous prenons la lorgnette dans le bon sens. ULMiste devrait se garder de faire dans la politique ? A voir, car c’est bien ainsi que l’on débarrasse la société de ses bobos. En tout état de fait, le bon sens invoqué montre que la démarche globale relève ici plutôt de l’économie, voire du “marketing”, donc du commerce.

 

Mais prenons au mot, disions-nous. Dans le présent dossier, tu trouveras ce qui suit :

 

- La Société Internationale d’Ecotourisme définit ainsi l’activité qu’elle promeut : “l’écotourisme est un voyage responsable dans des environnements naturels où les ressources et le bien-être des populations sont préservés”. L’ULM peut-il être écotouristique ?

 

- Ecologie : science qui étudie les relations des êtres vivants entre eux, qu’une erreur confond avec écologisme, respectable idéologie qui promeut le respect de l’écosystème et compte, comme tout courant de pensée, ses idiots utiles. L’ULM est-il incompatible avec ces deux notions ?

 

Et s’il y a ici une pointe d’ironie, nous l’assumons d’autant plus volontiers qu’elle vaut mieux, à notre sens, que le cynisme…

Pierre-Jean le Camus

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