top of page

Editorial ULMiste n°20

Article paru dans ULMiste n°20, août 2015

 

L'éditorial de la présente livraison, symbolique par son numéro, était prévu pour rendre hommage à un homme pour lequel j'ai toujours eu le plus profond respect. Car dire à quelqu'un ce que l'on pense de lui lors d'une oraison funèbre, c'est très bien. Mais le dire de son vivant, c'est encore mieux. Le destin, un énième retard de parution et peut-être une (mauvaise) farce de sa part, en auront décidé autrement.

Mais heureusement, Dom, j'aurai eu l'occasion, plus d'une fois, de te dire, les yeux dans les yeux, mon respect pour toi. Nous n'avions que très peu, voire pas vraiment, de divergences sur le fond. Simplement des caractères difficilement miscibles car, sans doute, trop ressemblants. Mais je sais, grâce à toi, que l'on peut se disputer courtoisement. Débattre avec franchise. Se remettre à sa place avec douceur mais fermeté. Tout ceci va me manquer car ces qualités-là se rencontrent peu. Et ce qui va me manquer le plus, sans doute, est ton coup de fil matinal qui m'informait que les abonnés ont bien reçu leur ULMiste ! Ah, ce coup de fil, que j'attendais avec appétit ! Rarement en désaccord sur le fond, tu me reprochais seulement d'aborder tel ou tel sujet parce-qu'il ne faut pas, ou c'est trop tôt, ou trop tard, ou que je n'étais pas supposé être au courant… et je te répondais, invariablement : à toi le verre à moitié plein. A moi le verre à moitié vide.

 

A nous tous, maintenant, le verre vide ! Nous avions trouvé en toi un homme qui sacrifie sa retraite et sa santé, pour diriger des hommes volants par essence ingérables. Qui part sur les routes, à travers le monde, des semaines entières. Qui, trois semaines avant de mourir dans de grandes souffrances, est encore sur le terrain, au milieu des ULMistes. Je n'arrive même pas à conjuguer au passé…

 

Et, surtout, un homme qui est soutenu dans cet absurde sacrifice par son épouse !

Yvette, Madame la Présidente, je t'embrasse très fort ! Et à vous deux, merci !

 

Pierre-Jean le Camus

bottom of page