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4 mai 2008

 

« Mon oncle Gédéon, (souffrez que je m’abstienne de vous accorder un « cher », car je sus fort courroucé)

 

Le 18 avril, vous offrîtes en pâture à vos lecteurs désoeuvrés le récit de ma visite dernière, terminant votre affligeant discours par un « ingénieur ! » vocatif, dont il émane, à en percevoir le sens tout subtil que vous lui bien sournoisement donnez, comme un goût de soufflet. Mon exigence est grande que vous publiassiez mon droit de réponse que voici sous pli cacheté, afin que je clarifiasse quelque peu, auprès de ceux de vos lecteurs qui pourraient être ouverts aux sciences, et si tant est qu’il y en eût, le sens ultime de mes réflexions.

 

Il vous faut, mon oncle, ou si vous ne le pouvez point, à ceux qui vous suivront, bien comprendre que le progrès est en marche, qui écrase tout ce que l’homme a cru bon de devoir considérer comme acquis jusque-là. Il en fut toujours ainsi, de Lao Tseu à Einstein, comme de Avicenne à la Mère Denis. La science, mon oncle, l’emporte sur les idées, les opinions, les goûts, et même, parfois, la raison.

 

Oui, la raison. Or, cette raison que vous invoquez avec tant d’arrogance, qui voudrait qu’il vous faillasse pouvoir vos pommiers surveiller, n’est que l’ombre insipide de votre transparente et vide cervelle. Oui, vide ! Que me chaud d’ouïr vos fallacieux et agricoles arguments, alors que :

 

          Fx,y,z

Cx,y,z, = -----------------------

            1 x ρair x V² x S

 

Que cela vous convienne ou pas !

 

Or, vos ULM, là, ces objets immondes que l’homme de science ne peut observer sans haut le cœur, insultent du bas de leur ignorance crasse cette règle élémentaire. Que sont donc ces machines de tubes et de câbles, ces paramoteurs et ces autogires, sinon une hérésie qu’en des temps bien heureux l’homme conscient eut jeté au bûcher ?

 

Mon oncle, vous n’êtes qu’un fat, et je pèse mes mots !

 

Gutrille Tèteudcont


gutrille.teteudcont@gmail.com

Ingénieur en Aéronautique »

 

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