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25 avril 2008

 

Bon, le Gédéon a raconté vite fait en quoi consiste la certification de l’avion (voir Acte 1). Tout ceci, rappelons-le, pour examiner, dans l’acte 3, tout ce qu’entraîne l’absence de certification, et expliquer pourquoi il y en a des qui sont pas forcément contre, en ULM.

 

Après l’avion, ou en même temps, plutôt, il faut certifier le pilote. Que bon, si jamais il se casse la gueule avec des passagers, et tout, qu’on puisse pas dire que c’était de sa faute. Du coup, même et y compris celui qui veut juste aller faire le tour de son bois tout seul sur mon monoplace, oui, si c’est un avion, il faut le certifier, le celui. Pour ça, la DGAC désigne des médecins aéronautiques. Ces médecins sont, comme les médecins du sport par exemple, des généralistes qui, accessoirement, exercent la fonction de contrôleurs médicaux des « personnels navigants non professionnels de l’aéronautique civile ». A une époque, le Gédéon se souvient qu’on disait simplement pilote privé…

 

C’est le CMAC qui dit qui y est : Conseil des médecins de l’aéronautique civile. Et alors bon, le Gédéon s’est procuré le document qui reprend les exigences pour devenir pilote d’avion. On trouve ça sur Internet, et même, en cherchant bien, on trouve aussi des petits trucs et astuces pour gruger… mais ça, il te dira pas où, le Gédéon, t’as qu’à chercher, comme lui.

Pour le tout premier coup, au début que tu veux apprendre, on te fait un contrôle complet de tout, mais alors absolument tout, et ensuite, si t’as bon, un re-contrôle tous les ans, ou tous les deux ans si t’es « jeune ». Et que bien sûr, si t’es recalé, tu ne pilotes plus ! Fini.

Gédéon, en pommes, il s’y connaît. Dans les choses de la mécanique de son tracteur et de son ULM, un peu, aussi. Mais dans la mécanique humaine, rien. Aussi, pour comprendre tout qu’est ce que dit le papelard, Gédéon est allé voir son médecin de campagne, le Dr Tamalou Gébobola. Ben oui, les jeunes toubibs d’ici ne veulent plus exercer dans les campagnes, qu’ils préfèrent aller à la ville, ou en Afrique soigner les lépreux, ça fait plus classe. Du coup, dans nos campagnes, on a des médecins africains, c’est comme ça, maintenant, que si tu cherches à comprendre tu vas attraper des migraines. Et alors, le Gédéon a montré à son bon docteur le truc de la visite médicale aéro, donc. Et il s’est bien gondolé, le Gébobola : « ééééééé, mais je n’en crois pas mes zilleux, ah mais dis don le Gédéon, pourquoi que tu veux aller dans la lune, là ? » Il poursuit sa lecture, effaré de chez estomaqué. Il découvre par exemple que si t’as un problème cardiaque, tu passes pas. Jusque-là, pourquoi pas. Mais attends la suite : si tu t’es refait faire la pompe à injection, tu passes pas quand même ! C’est inouï, ou pas ? Ton avion tu peux le refaire autant que tu veux (à condition de tamponner, attention !), que du coup et à force, tous les aéroclubs sont des musées de l’aviation, mais les pilotes, non, faut qu’ils soient neufs et d’origine ! A noter, et là notre Tamalou a failli se faire dessus, que parmi les conditions à remplir pour être déclaré inapte, figure le décès… Qu’on se le dise, les décédés n’ont pas le droit de piloter, c’est le CMAC qui le dit !  

 

Voilà. Donc, le pilote est certifié 100% bio, et en bonne santé. A côté de ça, il doit prouver qu’il sait piloter. Alors bon donc, il doit faire un certain nombre d’heurs de vol par an, que sinon, il doit à peu près tout recommencer au début. Et finalement, heureusement qu’il y a ça, qu’il dit, le Gédéon, sans quoi la plupart des aéroclubs seraient encore plus moribonds qu’ils ne sont, vu que nombre de pilotes se contentent de maintenir leur licence à jour, ce qui leur coûte déjà assez cher, merci.

 

Et donc, grâce que les pilotes sont certifiés comme des spationautes, l’aéronautique civile ne laisse voler que des individus parfaitement sains, garantis sans matière grasse, et que les avions ne tombent plus à cause de pilotes souffreteux ou incompétents.

 

Juste pour rire, et pour terminer cet acte 2, le Gédéon a observé les statistiques d’accidents. Il y a chaque année autant de pilotes avions que de pilotes ULM qui se vautrent à cause qu’ils ont eu une défaillance cardiaque. Parmi les pilotes d’ULM concernés, beaucoup sont titulaires par ailleurs de leur licence avion, avec donc la certification médicale qui va bien. Enfin bon, le Gédéon, il dit ça il dit rien, hein…

 

Alors, ça fait envie, ou pas, la certification ? Tu verras pourquoi le Gédéon y trouve que peut-être, c’est pourtant pas si con…

 

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