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22 juillet 2014

 

« La DGAC, c’est rien que des méchants, des nuisibles, des qui veulent notre mort, tout ça ». Voilà ce qu’on entend ici ou là et surtout partout, à propos d’une administration qui, constitutionnellement, est au service des usagers, comme toutes les autres et non pas l’inverse, comme ça se constate pour d’autres, parfois, que dit le Gédéon.

 

Alors bon, ainsi, la DGAC serait, à l’instar d’autres administrations (fisc, affaires agricoles ou autres), uniquement mue par la volonté de nuire aux pauvres petits pilotes que nous sommes. Pourtant, Biyanvrac, qui observe et a de la mémoire, constate que non seulement il n’en est rien, mais, dans une mesure certaine, ce serait même à peu près l’exact opposé. Tiens, la dernière en date, par exemple : le renouvellement des cartes d’identification, que l’on continue à nommer « jaunes » alors que voilà plus de dix ans qu’elles sont devenues blanches. Jusque-là, fallait renouveler tous les deux ans, jusque-là. C’était un moyen, pour les fonctionnaires, de savoir où en est le parc de machines, que vu que c’est pas certifié, ces bêtes-là, nos ulmes, bah fallait bien un moyen de savoir qui vole, qui s’est croûté, qui a transformé son ulme en barnum, etc. Bon, très bien. Ben dis-donc, maintenant, y’a plus ! La carte « jaune », qui est devenue blanche, l’est tout à fait complètement, désormais : carte blanche ! On n’a plus rien à déclarer, c’est valable à vie, faudra juste, bien sûr, la modifier en cas de cession.

 

Et alors, tiens-toi bien, personne ne l’avait demandée, celle-là ! La fédé qui affirme passer son temps à prendre notre défense face à une administration tatillonne et justifie ainsi son train de vie, aussi surprise que toi, la fédé, sur ce coup-là.

 

Et, tiens donc, remontons dans l’histoire. L’arrêté de 1998, par exemple. Il y avait moins de 4000 adhérents à la fédé, en ce temps-là, que ses dirigeants étaient tellement pourris (du moins, ça s’était tellement su), que les ULMistes ne s’y reconnaissaient plus. Et alors donc, cet arrêté qui faisait passer l’ULM d’un cadre réglementaire très limité à un qui l’était beaucoup moins, bah ils l’ont fait tous seuls, à la DGAC, sans que personne ne demande vraiment. Tout juste un petit « détail » de rétroactivité prétendue a-t-il été éliminé par un cabinet d’avocats, mais pas sur ordre de la fédé de l’époque, non, sur l’initiative et les deniers personnels d’un pro de l’ULM, Pascal Chanéac, qui s’est depuis cassé la pipe en auto. Salut Pascal et merci encore !

 

Donc, sur ce coup-là, la DGAC a été sympa de sa propre initiative et sans qu’on lui demande. Et aussi, tiens, l’arrêté de 86, qui posait définitivement que l’ULM français ne sera pas certifié et que ses pilotes n’auraient pas à payer leur racket à la médecine aéronautique. En 86, la fédé était symbolique et l’ulme encore plus… pourtant, c’est la DGAC, toute seule encore, qui a décidé de nous foutre la paix ! Et aussi l’arrêté sur les terrains ULM, etc., etc.

 

Et donc, aussi loin qu’on remonte et quel que soit le sujet, la DGAC a toujours été bienveillante à notre égard. Faut-il dire merci merci ? Sans doute, mais peut-être, aussi, pouvons-nous nous poser la bonne question : pourquoi ?

 

Là, le Gédéon, langue de tepu comme d’habitude, va te dire : parce-qu’ils ont pas envie de bosser, tiens ! T’imagines le tableau si les 16 000 ULM français étaient certifiés ? Le boulot que ça serait ? Mettre un coup de tampon sur une carte « jaune » tous les deux ans, même ça ils avaient plus envie de faire, alors tu vois le genre !

 

Par contre et réciproquement (salut Pierre), il y en a des, de nuisibles. Du côté de l’Europe, si tu vois le genre. Ceux-là, oui, ils nuisent, dans tous les domaines, tiens. Non pas que le Gédéon soit antieuropéen ou quoi et de toutes façons ses opinions, il les garde d’autant plus pour lui qu’il n’en a pas, d’opinion… mais en tous cas, comme de plus en plus de gens, il pense, le Gédéon, que cette Europe-là, si elle nous empêche de nous foutre sur la gueule comme on l’a fait pendant des siècles, tant mieux. Quitte à ce qu’on unisse nos forces pour aller taper sur la gueule des autres, comme on le fait depuis 70 ans, surtout si les autres sont des bazanés...

 

Mais enfin, pourquoi que, pour pas se foutre sur la gueule (entre nous, donc), il faudrait qu’on mange la même pomme à la même heure d’Oslo à Lisboa, ou qu’on vole sur le même avion, avec le même stocolant dessus, avec le même permis et les mêmes contraintes inventées par des qui ne savent même pas comment ça vole… hein, pourquoi ? Alors là, oui, la fédé fédète et se défend contre ces méchants. Et merci. Et bon courage… et vive la FFPlUM et longue vie à son président !!! (NDLR, aucune ironie ici !)

Mais, de toutes façons, c’est perdu d’avance, tôt ou tard ils auront le dernier mot, comme ils l’ont dans tous les domaines, à un moment ou l’autre…

 

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