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24 mai 2008

 

« Mon cher oncle Gédéon,

 

A la suite de ma précédente missive, dont je vous sais gré pour l’avoir bien voulu offrir en lecture, je reçus, à ma grande surprise, des lettres à foison, de certains de vos lecteurs. Mon étonnement fut tel, que non seulement je ne m’y attendais certes guère, mais je découvris, dans une certaine peine, que vous avez parmi vos fidèles des esprits de grande finesse.

 

Je dois donc confesser que je regrette avec amertume de les avoir pu affubler de qualificatifs fort peu laudateurs, bien que mon esprit persiste à ne pouvoir admettre qu’ils gâchassent ainsi leur temps et leur cervelle à subir vos affligeants discours.

 

Je voudrais ici, si toutefois vous n’y trouvez point d’inconvénient et du reste même si c’était le cas, vous faire présent de quelques commentaires, qui je n’en doute point, connaissant votre âme, vous ouvriront sans doute quelques perspectives de réflexion pour les semaines à venir.

 

J’ai relevé une contradiction sur laquelle vos lumières seront bienvenues, et qui introduit fort à propos la suite de mon interrogation, que je vous soumettrai ultérieurement, suivant votre réponse.

Le 17 avril de l’an de grâce courant, vous évoquâtes un rapport publié par la Direction de l’Aviation civile, dont vous eûtes la bonté de préciser le lien. Je l’ai donc parcouru avec une grande curiosité, connaissant votre propension à étirer les vérités dans le sens qui vous convient. Or, je confesse que je dus me rendre à l’évidence, et admettre qu’en effet selon ce document fort crédible, puisque rédigé par des gens raisonnables, l’aviation sérieuse, c'est-à-dire certifiée, et l’irresponsable, à savoir la vôtre, semblent bel et bien, sur le plan de la sécurité, en tous points semblables, avec même, toujours selon ce document et comme vous le pointâtes avec délices, un léger avantage à l’ULM, puisqu’il faut enfin me résoudre à le nommer.

 

Or, dans la suite de vos oiseuses élucubrations, vous avez pu ici ou là trahir d’une part l’absence de carnet de vol que vous vous entêtez à prendre pour acquise, et d’autre part la relative voire même avérée nonchalance passablement absolue dont font montre vos pairs vis-à-vis de l’obligation légale qui est faite de déclarer scrupuleusement tout incident. Or, et à moins que je ne me trouvasse induit en erreur au point de n’y voir plus clair, ceci laisse poindre de manière tout à fait limpide l’idée que cette étude reposerait en vérité sur des fondements non pas seulement fragiles, mais inexistants.

 

Souffririez-vous de bien vouloir avoir la bonté de nous expliquer cela ?

 

Avec mes plus entiers respects familiaux et mon dédain aéronautique,

 

Gutrille Tèteudcont

 

Ingénieur

 

gutrille.teteudcont@gmail.com »

 

Réponse :

 

Ah ben voilà autre chose, le Gutrille qui découvre l’eau tiède ! Tout ce que ce pédant discours lui inspire, au Gédéon, c’est que s’il faut être ingénieur pour comprendre ça, c’était bien la peine de lui payer des études, au nain à sa conne soeur, tiens !

Alors bon, le Gédéon, il répondra sous forme de question, comme ça : si vraiment ce rapport était crédible, tu crois pas qu’on en entendrait un peu plus causer, non ? Tout ce qu’il démontre, ce rapport, c’est que décidemment les ceux qui nous gouvernent, ceux-là que tu trouves "raisonnables", ne savent ni de quoi ils causent, ni ce qu’ils font… et c'est nous qui paie ! Bienvenue dans le vrai monde, Gutrille !

 

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