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9 mai 2008

 

Voilà un titre bien provoc comme le Gédéon les aime ! Et pourtant à y regarder de près, cette idée n’est pas totalement farfelue.

 

D’un strict point de vue littéraire, un accident, selon le Littré, c’est « un événement qui se produit de manière fortuite ». Nous voilà bien avancés, voyons voir fortuite : « par hasard ». Déjà, on y voit plus clair, et quiconque a un peu l’expérience de l’observation des « accidents » d’ULM voit déjà où il veut en venir, le Gédéon. Il les a vus, lui, les statistiques « d’accidents », sur le site de la fédéplume, qui a l’intelligence de communiquer là-dessus, et aussi sur le site du BEA, qui n’est certes pas exhaustif, mais offre tout de même un « joli » panel. Il est pas exhaustif, le BEA, parce que statutairement, il n’est pas sensé s’occuper des accidents d’ULM. Il le fait parce qu’il est bien gentil, qu’ils disent.

 

En tout état de quoi qu’il en soit, selon cette définition littérale, un accident ça pourrait être, disons, un tremblement de terre, un tsunami, un grozorage, une tuile qui tombe du toit…encore qu’à bien y réfléchir, tout cela n’arrive pas sans raison. Il faut donc redéfinir l’accident, en ce cas, du point de vue de la victime, voilà. La victime de l’accident, c’est par hasard qu’elle se trouve dans cette posture. Disons comme ça.

 

Or, bon, si t’es ok avec ça, le gars qui pilote un ULM qui se vautre, a priori, le truc se vautre par sa faute, au pilote, plus ou moins, et plutôt plus. Dans seulement deux cas, le Gédéon a trouvé que c’est discutable, qu’on va en causer plus bas.

 

Du coup, il voit bien ce que t’es en train de dire, le Gédéon : en automobile non plus, il n’y pas d’accident, si on va par là. Ben non, dans les cas qui sont comparables aux accidents d’avions, non, c'est-à-dire dans le cas d’une vautre autonome, comme un grand. En revanche, en voiture, souvent c’est un autre qui te percute, et que là pour le coup on peut évoquer le hasard, pour la victime. Dans la troisième dimension, ce hasard-là est rarissime, et oui, on va en causer, ne t’impatiente pas !

 

Aussi, du coup, quand le Gédéon trouve dans des journaux des titres genre « Un ULM se crashe ; deux ULM se percutent ; un pilote ULM perd le contrôle et s’écrase » , ou des trucs dans le genre, il est toujours vachement emmerdé et peiné parce qu’il sait qu’un type s’est fait mal, voire est mort, en jouant avec son truc, mais au moins, le journal en question est-il clairvoyant, au contraire de ceux qui titrent stupidement et sans réfléchir « Un accident d’ULM fait deux morts ». « Un accident d’ULM », ça voudrait dire que c’est l’ULM, comme ça tout d’un coup d’un seul et par hasard, qui a choisi deux types pour s’en prendre à eux. Ça n’existe, pas, ça, dans la vraie vie.

 

Et alors bon, c’est donc toujours, d’une manière ou d’une autre, la faute du pilote. Faute au sens littéral, et pas forcément pénal. La « faute » en question peut résulter d’une erreur, et en général d’une succession d’erreurs, et pas forcément d’une faute qui mérite des baffes, donc. Biyanvrac reviendra plus en détails là-dessus une autre fois, mais il t’a dit plus haut qu’il y aurait deux cas dans lesquels peut-être la notion de hasard peut exister. Les voici, enfin !

 

Le premier est lié à la météo. Le type vole peinard, et tout à coup les conditions se dégradent. Il peut y avoir des cas extrêmes où ça fout l’avion par terre. Vraiment extrêmes, si, le Gédéon a eu un copain, il y a longtemps, à l’époque où il avait des copains, à qui c’est arrivé. A cette époque, on n’avait pas à apprendre les choses de la météo comme maintenant, et que du coup normalement ça peut plus arriver.

 

Le second cas, c’est que par exemple un avion de chasse te rentre dedans. Là, pour le coup, tu devrais pouvoir invoquer le hasard, voire le pas de chance. En effet, ça explique partiellement le drame. Sauf qu’à cela s’ajoute le fait que le gars volait, pour une raison x, à une hauteur qui lui est déconseillée, précisément parce que c’est là que les avions de chasse jouent à la guerre…donc oui, il y a une part de hasard, une part de malchance… et une part de « on t’avait prévenu », aussi…

 

Quant à la légende qui voudrait que mourir en exerçant sa passion soit la plus belle des morts, là, pour une fois, le Gédéon est d’accord avec Chabbert, qui dit en substance que quand tu vois la mort arriver, tu flippes ta race, que tu sois dans ton jouet ou pas, car la mort n’est pas belle, d’où qu’elle arrive, cette chierie !

 

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