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6 mai 2008

 

Il est plus facile de fédérer et de ce cadrer un groupe de dix millions de personnes que quelques dizaines. Pour une fois, c’est le Gédéon qui pond ça, comme ça, de son expérience de la vie et de l’humain. Ainsi, moins il y a de gens dans un groupe, il plus il y a de chances que ça parte en sucette très vite.

 

Dans la série des coups bas et des copies, l’autogire est bien placé, surtout en Europe ! Le paramoteur aussi, mais ça Gédéon t’en causera une autre fois.

 

Par exemple, il y a la série des clones de Magni, par exemple. Vottorio Magni est un italien impliqué dans l’autogire depuis très longtemps. Ses produits s’appellent « MTxx », puis « Mxx », selon l’époque. S’il est une chose qui caractérise ce monsieur, c’est bien le sens de l’innovation. Ainsi, si l’on regarde les MT5 et MT7, qui ont près de vingt ans, on y reconnaît des concepts que d’autres explorent à peine aujourd’hui : cabine fermée, etc. D’ailleurs, ces machines furent construites sous licence par une boîte espagnole. Le gros succès de Magni vint avec les « Mxx », que tout le monde connaît. Peu de temps après, des espagnols (comme par hasard), achètent un Magni M, lui lèvent la queue, et le nomment « ELA », avant de modifier deux trois bricoles, comme les commandes, rendues plus souples, que d’ailleurs le Gédéon estime que c’est pas forcément une bonne idée, à cause que la proprioception est moindre…

 

Magni fait la tronche, mais ne peut faire beaucoup plus, du fait qu’il n’y a pas de brevet sur le truc. Le ELA se vend bien, notamment auprès de « Magnistes » qui veulent poser encore plus court grâce à la queue relevée. Aircopter, Jean-Pierre Doléac, à Muret, fournit le rotor extrudé qu’il construit en ALU au classique profil 8H12. Un constructeur de pendulaires allemand prend la distribution pour son pays. Ce constructeur, comme tant d’autres, customise le chariot Pipistrel, que le Gédéon racontera bientôt, c’est fendard cette histoire-là. ELA Aviacion, un jour, décide de ne plus monter le rotor en alu, mais un autre, en plastique, comme tout le monde.

Mais le distributeur allemand, ça lui plait pas, cette affaire-là, que du coup il décide de cloner le ELA. Ça s’appellera le « MT03 », et c’est gonflé tout plein, que dit le Gédéon, de reprendre carrément le nom d’un Magni qui exista il y a quelques années ! Et alors bon, paf, fallait s’y attendre, les allemands copient le rotor en alu, et Aircopter est remercié.

 

Dans le même temps, Aircopter effectuait avec un grand enthousiasme les tests en vol du Xénon, construit par ABS Aérolight, un certain Raphaël Celier, très actif en matière d’inventions de toutes sortes, qui avait déjà il y a fort longtemps, pondu un paramoteur qui se nommait l’Adventure... On va bien rigoler, dans cette rubrique, tiens…

 

Et alors donc, le Xénon, c’est un biplace côte à côte, dans une cabine inspirée d’un hélico ricain qu’on voit dans les films du Vietnam, tout ça. Un certain monsieur Ackerman a dessiné cette cabine, et a filé les moules à ABS. Au bout d’un court moment, ABS fait faillite, et monsieur Ackerman décède, paix à son âme. Aircopter rachète les moules au fils de ce feu monsieur, et reprend la production de cet autogire côté à cote, qu’il nomme A3C. La queue n’est plus bipoutre, et basse, contrairement au truc de ABS, qui réapparaît, tiens, en Pologne, et fabrique la même machine, toujours nommée Xenon. Tous deux peuvent donc se targuer d’une certaine légitimité, l’un tenant les moules du père, et l’autre du fils…et non, cette dernière phrase est à prendre au premier degré, merci.

Et après, Emile Franc est mort...

 

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