top of page

Les 30 ans de Air Création !

Article paru dans ULMiste n° 12, octobre 2012

 

Les 30 ans de Air Création !

 

30 ans ! En octobre 1981, Gilles Bru et Jean-Yves Le Bihan démarraient Air Création au fin fond de l’Ardèche. Tous deux venus du vol libre, ils pariaient alors sur le développement de l’ULM. Il faut croire qu’ils ne se sont pas trompés, puisque trois décennies plus tard, les voici à la tête d’une entreprise de 25 salariés, qui produit en moyenne 200 ailes ou machines par an et exporte dans le monde entier.

 

Pierre-Jean le Camus

 

Si Jean-Yves est étonné « je n’aurais jamais cru que ça arriverait là », Gilles, lui, reste certain que le succès est lié à la formidable aventure humaine qu’est Air Création. En effet, entre ces deux-là et ceux qui les ont rejoints depuis perdure une profonde amitié, sans laquelle le succès n’aurait pas été possible. D’ailleurs, Air Création est le seul fabricant mondial qui aura duré aussi longtemps sous la même forme. A Blois cette année, ils étaient les plus anciens exposants ! Ils sont aussi à cette heure et depuis longtemps la plus importante entreprise française dédiée à l’ULM, hors paramoteur.

 

Quelques dates clé :

 

Octobre 1981 : démarrage de Air Concept avec Gilles Bru et Jean-Yves Le Bihan (âgés de 45 ans à eux deux !) et Jean-Pierre Mosser comme chef d’atelier. Ce dernier vient de prendre sa retraite. Trois mois plus tard, changement de nom pour Air Création.

1982 : lancement du Safari GT 1+1 « le sommet de la technique » selon les docs commerciaux de l’époque.

1984 : Jean-Luc Tilloy, Franck Toussaint et Willem Vlugt démarrent Sup’Air, entreprise dédiée à l’importation du Air Dinghy de Polaris, dont il sera produit une version biplace. Des ailes Air Création le sustentent.

1987 : fin de Sup’Air, Jean-Luc Tilloy rejoint l’équipe et devient directeur commercial.

De 1982 à 1988, Air Création est implantée à Lavilledieu, avant de déménager dans ses locaux actuels sur l’aérodrome de Aubenas.

Mai 91 : quartz 18 582 ES (5 pales, 52 cv, etc.). Grand pas en avant avec cette machine destinée à réduire au maximum les nuisances sonores, avancée due en partie à la « Coupe du silence » alors organisée par Vol Moteur et la FFPlUM.

Mars 93 : lancement de la XP 15, aile moderne encore en circulation dans de nombreux clubs.

1993 : test de descente sous parachute d’un ensemble Air Création en Espagne. Première mondiale, à ce jour jamais rééditée dans l’ULM.

Septembre 94 : lancement du Clipper : sur la base du GTE, on a ajouté un carénage et tout un tas d’équipements de série.

1994 : record altitude de Serge Zin, pas encre battu (9 720 mètres !).

Mai 1996 : la XP 11 est montée sur le Racer. Une extrapolation en 1+1 donnera la XP 12, une des meilleurs ailes de Air Création à cette heure.

Avril 1997 : lancement du Twin, version dépouillée du GTE et de la Fun à quille courte qui peut donc se monter sur tous les chariots de la gamme.

Août 1998 : passage au 912 ! Après avoir longtemps résisté pour des raisons « philosophique », le quatre-temps Rotax est monté sur le Clipper, avec pour la circonstance une aile spécifique, la XP 17.

Août 99 : mise en production de la Kiss, première aile double-surface de la marque à être un peu plus maniable que le standard maison.

1999 : choix des couleurs ! Révolution ! Jusque-là, les clients avaient, pour leur chariot, el choix des couleurs, du moment que ce soit rouge. En 1999, d’autres coloris sont proposés. Le rouge reste le plus demandé…

Janvier 2005 : Tanarg iXess. Air Création passe à une structure mécano-soudée en acier, alors que jusqu’ici on conservait des tubes d’aluminium manchonnés et joints par goussets. Ce n’est pas plus lourd, voire même plus léger.

2009 : mise en production de la BioniX 15, équipée de son corset. Cet appendice est l’une des avancées majeures du pendulaire depuis son invention dans les années 1970.

2011 : lancement du chariot Skypper, biplace léger bénéficiant des acquis du Tanarg.

 

Entre temps, Air Création aura vu passer quelques dizaines d’employés, qui restent pour beaucoup fidèles à cette entreprise dans laquelle ils disent se sentir bien. Ainsi Antoine Cardon, ingénieur aéro, restera une petite dizaine d’années, avant d’aller sur d’autres chemins voilà deux ans. Le noyau dur reste le même, une demi-douzaine d’amis qui sont aujourd’hui actionnaires et suivent, de près ou de près, l’évolution de la gamme. Chaque visite en Ardèche nous laisse toujours cette même impression de sérénité propre à ceux qui savent d’où ils viennent et où ils vont. « Tout ce que je sais, je l'ai appris après mes 30 ans », a dit Clémenceau. Vivement l’avenir !

bottom of page