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Air Création BioniX 15, suite

Performances

 

Une fois l’activité convective estompée, nous partons prendre des mesures. A deux à bord et avec 55 litres, notre masse s’établit à 437,5 kg. Avec les pleins (65 litres), il nous resterait 5,5 kg pour les bagages, l’absence de parachute limitant la masse maximale à 450 kg… et nous ne sommes pas des plus lourds. 70 et 80 kg tout habillés. 249 + 70 + 80 + (65 x 0,7) = 444,5 kg. 5,5 kg de bagages, faut pas vouloir voyager trop longtemps à deux, surtout s’il on ajoute la porte carte, le GPS, l’appareil photo… mais c’est un peu, là aussi, le paradoxe de ce genre de machine, quel que soit le secteur. A quatre roues, à deux roues, sur mer ou dans les airs, un outil conçu pour aller loin est fatalement plus lourd, au détriment de la charge utile… Le confort et le bien être sur le long terme sont à ce prix. Il y a donc des choix à faire et en cette matière, sur le papier du moins, Air Création n’a pas à rougir face à l’offre comparable du marché. Sans l’option HP (-10 kg) et avec un parachute (+ 12,5 kg), la masse maximale de 472,5 kg permettrait l’emport de 28 kg de bagages à cet équipage, ce qui pour le coup redevient exploitable.

 

Les performances, dans cette configuration, s’établissent comme suit : vitesse max en palier tout tendu : 146 km/h à pleine ouverture (5200 tours). Vitesse tout détendu : 81,5 km/h à 3800 tours. Vitesse de décrochage statique moteur réduit indiquée : un gros 60 km/h. Taux de chute moteur réduit : 2,8 m/s. Comparant ces données avec les mesures de Air Création, nous convenons que cette aile donnée est réglée plutôt rapide. Corset tout tendu, la pleine puissance permet à peine de tenir le palier, alors que normalement il reste de la marge à tirer.

En virage en palier : à hautes vitesses, l’aile est quasiment neutre spirale : elle reste là où la met, avec une grande précision. La tendance à engager le virage est très faible. Aux basses vitesses de la molette, en revanche, on retrouve un comportement plus “standard” : on est instable spirale, c’est-à-dire que l’inclinaison augmente, mais dans des proportions et un délai très acceptables. En partant d’une trentaine de degrés d’inclinaison, il faut presque trois tours barre lâchée pour se retrouver à environ 60°. Le lacet inverse inhérent au pendulaire est très peu présent, voire imperceptible.

En vol vers le soleil couchant à l’est pour retourner au terrain, mauvaise surprise! La haut pare-brise, teinté et souple, masque considérablement la visibilité. Il me faut pencher la tête pour observer le trafic en tour de piste !

Pour l’atterrissage à deux en conditions calmes, je décide de faire en mode “de précaution”, au moteur. Longue finale plate, barre presque contre le tube avant, réglant la pente aux gaz. La vitesse est vraiment basse, presque façon Fun. A environ un mètre du sol, je réduis tout, comme j’en ai l’habitude. Sauf qu’ici, on est à 450 kg et qu’il n’y a que 15 m2. L’ensemble s’effondre. Je fais deux ignobles rebonds, je sors un peu de l’axe, roulage jusqu’au hangar. Antoine, 12 ans, me félicite : “super atterro” ! En débriefant le gag avec Samir qui avait tout vu, il me dit que j’ai réduit trop haut, et qu’en fait il faudrait maintenir les gaz jusqu’au sol. Petite leçon d’humilité, et, surtout, on se souviendra que ce BioniX peut voler très lent, mais sans aucune réserve, ce que j’aurais dû anticiper vu la catégorie de cette machine. En tout état de fait, cette manœuvre correctement effectuée permet de poser l’ensemble vraiment court !

 

Et si cette “ficelle” pète ?

 

C’est la question que j’ai posée à Gilles, car j’avais dans l’idée que la subite augmentation d’incidence devait engendrer une action à cabrer assez conséquente, voire, fantasmai-je, un looping… “je prends une pince coupante et on y va !” Bon bon, exécution ! Tout tendu (corset et pilote), à 140 km/h indiqués sur le Tanarg Sport dont l’aile est mieux réglée que celle de Samir, je fais semblant de regarder de l’autre côté en sifflotant, genre je ne m’attends à rien. Subitement, un très léger choc dans la barre, qui me tire les bras vers l’avant : Gilles a coupé la cordelette ! Je retiens sans effort démesuré, l’appareil prend une assiette à cabrer pas plus impressionnante qu’une montée plein gaz, je réduis la puissance, remets en palier, fin de la démonstration. Donc oui, la ficelle peut casser sans risque aucun, surtout si l’on s’y attend ! Ceci dit, elle est capable de supporter une traction de 450 kg et n’en endure ici que 22 en configuration normale (82 kg à 6 g). Quant à l’usure, le potentiel de 300 heures l’anticipe très largement. A l’atterrissage, je tire un peu la barre, par réflexe. Fallait pas, ça restitue grave !  Selon Gilles, on peut mener son approche barre au neutre et corset sur lent en toutes conditions, ce que j’avais constaté la veille.

 

Une aile pour tous !

 

Je dois avouer que je partais essayer cette BioniX avec un a priori mitigé, pour rester courtois. A mon avis qui est largement contestable, le pendulaire doit rester simple et “idiot-proof”. Ainsi, l’adjonction de cet outil me paraissait-elle sujette à caution. J’eus l’agréable surprise de constater qu’il n’en est rien : cet appendice peut ne pas être utilisé et son usage ne pose aucun problème, si ce n’est, dans les premiers temps, des trajectoires horizontales ondulatoires. Ferme aux commandes, la BioniX est véritablement la première aile lente capable d’aller vite, tandis que dans cette catégorie des “cruisers” on était plutôt habitué à l’inverse si l’on admet que les basses vitesses doivent être exploitables et pas seulement démontrées sur un instant. Il est absolument certain que les concurrents devront désormais compter avec ce nouvel étalon, qui résout l’impossible équation : aller vite et lent sans emploi de dispositifs aérodynamiques tels que volets ou aérofreins, tout en conservant la même manœuvrabilité d’un bout à l’autre de la plage de vitesses. Une machine pour tailler la route sans crainte de la panne et des petits terrains, qui supporte aussi très bien le petit local vespéral en mode détente. ULMiste reviendra pour tester cet ensemble en configuration voyage lointain et autonome…

 

 

Air Création, qui c’est ceux-là ?

 

Ce fabricant de jouets pour “adultes” est installé en Ardèche depuis 1982. Employant 25 personnes à temps plein, Air Création a produit à ce jour près de 7000 ULM. Les fondateurs, Jean-Yves Le Bihan (gérant) et Gilles Bru, viennent du vol libre. Antoine Cardon dirige le bureau d’études. Jean-Luc Tilloy, le directeur commercial, forme le réseau de revendeurs, qui bénéficie régulièrement tout au long de l’année de sessions de mises à jour sur les nouveaux produits, les révisions etc.

Avec ses nombreux revendeurs sur le territoire français et ses distributeurs dans la plupart des pays où l’ULM existe, le client a la garantie d’un service après-vente de qualité et rapide.

Par ailleurs, Air Création est importateur France du sympathique moteur HKS et comporte depuis trois ans un département marine qui conçoit et fabrique des bateaux aéropropulsés pour les pompiers.

En 2008, le chiffre d’affaires de Air Création d’élève à 2 795 238 €, pour un résultat net en baisse de 55 781 € par rapport à 2007, baisse qui s’explique par l’effondrement des exportations vers les USA (merci le LSA et l’Euro fort !). 2009 ne fut pas une très belle année non plus, mais avec les près de 100 BioniX vendues en cinq mois, nul doute que 2010 devrait se présenter sous de meilleurs auspices.

 

 

Sans bla bla

 

Modèle essayé :

Air Création Tanarg 912 ULS FR ES, BioniX 15,

option roues HP (hors piste)

 

Données techniques

 

• Puissance à l’hélice : 90 cv

• Réservoir : 65 litres

• Réchauffe carbu :

automatique

• Sièges : semi rigides,

réglable à l’avant

• Carénage : de série

• Palonnier réglable : oui

• Freins : à disque sur les trois roues

• Frein de parc : oui

• Parachute : en option

• Surface alaire : 15,10 m2

• Masse à vide : 249 kg

 

Observations au sol

 

• Déplacement au sol : peu aisé, machine lourde et peu de prises

• Accessibilité (prévol): bonne, sauf moteur (démontage capot)

• Niveau de pression des roues : RAS

• Installation à bord : RAS

• Démontage et pliage aile : RAS

• Remplissage du réservoir : RAS

• Confort : excellent à l’arrière, correct à l’avant

• Qualité de construction :

irréprochable

• Finition : à revoir, hors option peinture

 

Observations en vol

 

• Visibilité vers l’avant : correcte, sauf face au soleil bas !

• Visibilité vers l’arrière : selon souplesse du pilote

• Visibilité inférieure : nulle en vertical, comme tous les appareils carénés

• Visibilité supérieure : quasi nulle, comme tous les pendulaires

• Vitesse de décrochage : un gros 60 km/h indiqués

• Vitesse max en croisière : 147 km/h

• Vitesse de compensation mini au corset : 81,5 km/h

• Stabilité virage : neutre aux hautes vitesses, très légèrement instable aux basses vitesses

• Dureté des commandes : typé “Air Création”, ferme !

• Précision commandes : très grande !

Où acheter ce jouet ?

 

• Constructeur :

Air Création SARL

Aérodrome de Lanas

07200 Aubenas

Tél : +33 (0)4 75 93 66 66

Email: info@aircreation.fr 

Site internet : aircreation.fr

 

• Belgique : Christophe & Didier Coddens. Tél. : +(32) 2-653 08 32 / ulm.be

 

Ah oui, et le prix ?

47 720, 40 €TTC !

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