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Etude sécurité 2006 - 2015 page 3 (exclusivité web en lecture gratuite)

Economie

 

Prenons l'indice annuel de confiance des ménages, de 2006 à 2015, que publie sur son site l'OCDE.

Si nous ne voyons rien d'évident concernant les morts, la courbe des blessés nous semble montrer quelques similitudes avec celle de l'indice de confiance des ménages. Moins on est confiant, moins on se blesse et inversement. Soit l'on vole moins lorsque le moral est en berne, soit on vole autant, mais avec une attention moindre… en tous les cas, la très nette baisse des blessés observée dans presque toutes les classes en 2008 et surtout 2009 trouverait ici un début d'explication. Il est notoire que 2009 ne fut pas une bonne année pour les acteurs économiques de l'ULM, alors pourtant que la météo n'a pas été particulièrement défavorable, au contraire. Il est donc probable que l'on se soit moins blessé parce-que l'on a moins volé, tout simplement. 

 

Causes

 

Tentons d'établir, lorsque cela est possible, les causes des accidents. Quand celles-ci n'ont pas pu être établies, nous avons simplement occulté les événements. Par conséquent, les présentes observations ne peuvent pas être mises en parallèle aux précédentes, les nombres de blessés et de morts pouvant varier de ceux présentés jusqu'ici. Les totaux ici donnés correspondent au nombre d'accidents (mortels ou non étant amalgamés) dont nous connaissons les causes, ayant généré des blessés ou des morts et non pas du nombre total de blessés ou de morts. Ce paragraphe est donné à titre indicatif et mériterait des analyses plus poussées et détaillées, en bénéficiant de connaissances plus poussées sur chaque accident, ce qui semble hélas impossible…

 

Voici comment nous avons défini les causes :

 

Aérologie : cet élément a été retenu en principal lorsque les témoins ou survivants ont invoqué une rafale de vent, un "rabattant" ou un thermique pour expliquer l'accident. C'est certes l'excuse la plus communément admise, mais nous faisons confiance au déclaratif. Cette ligne peut s'ajouter à la ligne "pilotage", puisque, fort heureusement, l'aérologie, même forte, ne provoque pas que des accidents.

 

Entretien : ici ont été incrémentés les accidents dont la cause ou l'élément de départ principal nous a paru lié à l'état de la machine. Un ULM devant réglementairement être en état de vol en permanence, nous estimons qu'une roulette de nez qui se dérobe en conditions normales, qu'une commande de frein qui rompt, qu'une hélice qui se fait la belle ou qu'un câble de gaz qui cède relèvent de l'entretien.

 

Panne moteur : la panne moteur en ULM n'est pas une cause d'accident. C'est la mauvaise gestion ou anticipation de l'atterrissage qui s'en suit qui génère l'accident. Pour des questions de commodité, nous avons retenu l'appellation "panne moteur".

 

Pilotage : lorsqu'aucun autre élément n'apparaît avec évidence, nous estimons que l'origine de l'accident est le pilotage. Ici sont listées les erreurs de pilotage.

 

Imprudence : ici sont retenues les fautes délibérées de pilotage. Par exemple, un pilote qui vole bas et percute une ligne électrique.

 

Instruction : il s'agit des accidents ayant eu lieu dans le cadre de l'instruction. Qu'il y ait un instructeur à bord ne suffit pas, il faut qu'il s'agisse d'un vol d'instruction. Cet élément s'additionne donc à une autre cause.

 

Collision : abordage, comme on disait il y a peu en bon français : un abordage a lieu en vol, une collision au sol. Depuis quelques années, la DGAC a estimé qu'il faut dire "collision en vol", on remplace un mot par une périphrase…

 

Alcool : cette ligne a été ajoutée pour le paramoteur, puisqu'il est le seul, sur la période 2006 – 2015, dont un accident comporte cette caractéristique causale ou aggravante.

Classement par degré de risque statistique

 

En guise de classement par degré de risque, nous nous contenterons de republier le tableau déjà montré plus haut pour d'autres besoins. Nous avons ici, sur la période 2010 – 2014, le pourcentage de machines dans le parc par rapport au total du nombre des machines, celui des blessés par rapport au total des blessés et celui des morts par rapport au total des morts. Plutôt que de porter des conclusions accusatoires, peut-être pourrions terminer le présent travail par une question : est-il encore normal, en 2016, que tout le monde paie son assurance au même prix ?

Tout est toujours contestable et on peut objecter que l'on fait dire ce que l'on veut aux chiffres. C'est pourquoi nous avons tenté d'étudier les données sous le plus grand nombre d'angles possibles, en évitant toute interprétation hasardeuse et autres conjectures. Nous ne nous sommes basés que sur ce qui est avéré et avons éliminé tout cas sujet à caution. Nous invitons ceux qui viendraient à contester nos observations à mener un travail au moins équivalent à celui que nous avons produit, à savoir six mois d'études, observations, recoupements, à raison d'une heure par jour en moyenne. Si cet article vous a paru intéressant, merci d'en partager massivement le lien !

 

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